LES STIMULATEURS DE VITALITE
Qu’est-ce que la stimulation de la vitalité ?
La stimulation de la vitalité consiste à améliorer l’aptitude d'une plante à assurer sa croissance, son développement et l'ensemble de son cycle biologique dans un environnement pédoclimatique donné quelles que soient les conditions limitatives (stress...) ou non de cet environnement.
Concrètement, la stimulation de la vitalité consiste en une amélioration de la réponse aux stress, une amélioration de la capacité à exploiter le milieu et une réduction des intrants.
Revendications possibles : antistress abiotiques et améliorant de la vitalité générale
Les préparations seront considérées comme Produits de Protection des Plantes EC/91/414 homologués dans la catégorie « stimulateur de la vitalité » qui vient d’être créée.
Les premières préparations autorisées en France sur cet usage datent d’octobre 2009 sur cultures légumières (sauf légumes racines), florales et de plantes vertes, comme « stimulateur de la vitalité des plantes » : il s’agit de produits à base de spore d’un champignon utile le Trichoderma harzianum T22 100% naturel et non toxique.
Un mode d’action préventif et de longue durée permet au système racinaire d’être plus performant, et à la plante une meilleure résistance aux stress et aux attaques.
En vigne, des traitements en phase d'expérimentation sont menés à base d'extraits végétaux et de substances phytostimulantes pour limiter le développement de certaines maladies ou de champignons en jouant sur les défenses naturelles des plantes ou en leur permettant d'avoir la vitalité nécessaire pour mettre en place des barrages comme par exemple pour les maladies du bois et notamment l'ESCA.
Un autre axe de recherche porte sur la confirmation des effets anti-stress hydriques obtenus avec des biostimulants en vigne, pour des applications au développement de l'agriculture dans le Sud, les pays méditerranéens ou d'Afrique.
Les principales recherches comprennent l’étude de plantes résistantes aux agents pathogènes, et l’induction des mécanismes naturels de défense des plantes et, en particulier, la résistance systémique acquise (RSA). La résistance systémique acquise est un mécanisme de défense activé lors de l’infection par certains organismes phytopathogènes qui confère une protection durable de la plante non seulement vis-à-vis du pathogène inducteur, mais également vis-à-vis d’autres pathogènes, notamment des microorganismes ou des virus.
La RSA résulte d’une cascade complexe de réactions, en réponse à un signal initial (dénommé « éliciteur »), qui est généralement une molécule produite par un organisme pathogène.
Ces protéines, produites par différentes espèces de champignons phytopathogènes des genres Phytophthora et Pythium, déclenchent chez les plantes réactives une cascade de signalisation, se manifestant dans un premier temps par l’apparition rapide d’une réponse de type “hypersensible”(RH) qui entraîne localement, ou à distance, la formation de lésions nécrotiques associée à la mise en place d’une RSA à large spectre.